Sénégal : Malick Sall défavorable à l’attribution de nouveaux blocs pétroliers à Oranto Petroleum
C’est une information du magazine « Africaintelligence ». Le milliardaire nigérian Prince Arthur Eze, propriétaire du groupe Oranto Petroleum chercherait à contrôler plus de blocs pétroliers au Sénégal avant le départ de Macky Sall en 2024. Il aurait pour cela effectué une discrète et furtive visite à Dakar le 26 septembre dernier.
Les blocs pétroliers convoités par ce proche de Macky Sall se trouveraient sur le site de Sebikotane et à proximité du bloc Sangomar Offshore. Antoine Félix Diome aurait reçu des instructions pour traiter avec « bienveillance » le dossier.
Antoine Félix Diome, arrivé à la tête du ministère du pétrole à la faveur du remaniement ministériel d’octobre dernier, aurait reçu des instructions pour traiter avec « bienveillance » les demandes d’Oranto Petroleum, selon Africaintelligence, parcouru par Seneweb.
Rappelons que la société du milliardaire nigérian avait déjà obtenu des permis Offshore pour l’exploitation des blocs pétroliers de Cayar en 2008 et de Saint-Louis Shallow en 2015. Pour l’instant, les travaux d’exploration sur ces deux sites piétinent.
Malick Sall, le secrétaire permanent de la structure de pilotage, de coordination et de suivi du développement des projets pétroliers (Cos-Pétrogaz) s’était prononcé contre l’attribution de nouveaux permis à la société nigériane. L’ancien ministre de la justice avait justifié son désaccord par l’absence de travaux sur les blocs qui ont déjà été attribués à Oranto Petroleum.
Des cadres de Petrosen sur la même longueur d’onde que M Sall
Depuis le début de l’année, Malick Sall n’a pas fréquemment rencontré le président Macky Sall. Il y a donc eu très peu d’occasions pour le convaincre de traiter favorablement les demandes du milliardaire nigérian, selon Africaintelligence.
Outre l’ancien ministre de la justice, des cadres de Petrosen, la société d’Etat présente sur le site gazier de Sebikotane, seraient également contre l’attribution de ces permis à Oranto Petroleum. Ils craignent que cela empêche d’autres firmes de développer plus rapidement des zones de prospection.