CFI : La protection des journalistes enquêtant sur les crimes environnementaux en Afrique

CFI : La protection des journalistes enquêtant sur les crimes environnementaux en Afrique

Les journalistes se sont demandés comment exposer les crimes environnementaux tout en se protégeant, notamment sur le continent africain, lors du forum « Mieux informer demain » organisé par CFI, filiale du groupe France Médias Monde.

Exposer les atteintes à l’environnement, c’est un terrain dangereux pour les journalistes d’Afrique Centrale, explique Christian Locka, fondateur du Museba Project, un collectif de journalistes indépendants de la région. Pour avoir exposé le trafic du bois de rose au Cameroun, il a failli payer de sa vie : « J’ai eu à rencontrer des trafiquants très dangereux qui étaient même armés, et j’ai reçu des menaces même après la diffusion de mon enquête, parce que après sa publication, ils ont trouvé que j’étais un élément gênant et qui venait mettre un peu de désordre dans leur business. »

Usage de drones
Pour minimiser les risques pour les journalistes, Paul Radu, fondateur du média Organized Crime and Corruption Reporting Project, prône l’usage des drones et d’autres technologies telles que des capteurs. « Les drones sont dotés de très bonnes caméras, vous pouvez les déployer à une hauteur de 500 mètres, voire plus, et obtenir une très bonne image de ce qui se passe sur le terrain : par exemple l’arrivée de certaines cargaisons de bois. Et, c’est ainsi que vous cartographiez les activités d’un certain endroit et avec cette méthode, vous ne mettez pas les gens en danger. »

Selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, le bois de rose africain alimente un marché de 20 milliards de dollars pour les meubles et les décorations, à destination notamment de la Chine.

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