En visite au Ghana, le Président Diomaye Faye s’engage à défendre la démocratie en Afrique de l’Ouest
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye est en déplacement officiel au Ghana vendredi 17 mai après avoir visité le Nigeria la veille. Auprès du Nigérian Bola Tinubu, également président en exercice de la Cédéao, comme du Ghanéen Nana Akufo-Addo, le chef de l’État sénégalais s’est engagé à défendre la démocratie et à maintenir le dialogue avec le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Les pays sahéliens sont pourtant dirigés par des militaires et ont annoncé quitter la Cédéao en début d’année.
Au Nigeria, comme au Ghana, l’élection de Bassirou Diomaye Faye a été perçue comme un signe d’espoir pour « l’avenir démocratique de la région et du continent » et a « prouvé la valeur de la démocratie constitutionnelle à l’Afrique et au reste du monde. »
Dans ces deux pays anglophones, on attend aussi du nouveau président sénégalais qu’il œuvre à « ramener » dans le giron de la Cédéao les « pays frères » : le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ceux-ci ayant été touchés par des « renversements anticonstitutionnels de gouvernement ».
L’organisation sous-régionale « traverse un moment difficile », mais « tout n’est pas perdu », peut-on notamment lire dans le communiqué publié par la présidence nigériane, parvenu à RFI.
Lors de leur rencontre à Abuja, les présidents Bola Tinubu et Bassirou Diomaye Faye se sont notamment engagés à défendre « les valeurs démocratiques » et à les mettre « au service du peuple ». Les deux chefs de l’État ont également promis de collaborer sur les questions sécuritaires, et notamment « les problèmes de terrorisme, de banditisme, de trafic d’êtres humains et de pauvreté ».
Selon Maurice Soudieck Dione, professeur de science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Bassirou Diomaye Faye est légitime à œuvrer au retour des pays de l’AES au sein de la Cédéao car « le Sénégal a un prestige démocratique après avoir traversé une crise ».